Communiqué de Presse du 25 juin 2021 : décret sur les infirmier.è.s de pratique avancée aux urgences: pour l’AMUF, c’est non
Le projet de décret sur les infirmier.è.s de pratique avancée aux urgences que le ministère des Solidarités et de la Santé veut faire passer pour la médecine d’urgence est inacceptable car son objectif n’est pas l’élévation de la compétence des infirmier.è.s dans les services d’urgences mais vise à pallier le problème de démographie médicale.
En effet, nous assistons à des dérives inquiétantes pour la sécurité de la population avec l’émergence de services d’urgences et de SAMU-SMUR sans médecins avec des infirmier.è.s qui doivent travailler sur la base de protocoles, ce qui les met en danger dan leur exercice professionnel ainsi que les patients.
Par ailleurs, cette évolution sera la source d’inégalités territoriales en termes d’offre de soins, en contradiction complète avec le principe constitutionnel d’égalité de traitement par le service public de chaque citoyen quel que soit son lieu de résidence sur le territoire national.
Ce texte provoque une levée de boucliers unanime, depuis les syndicats du personnel soignant, en passant par le conseil de l’ordre des médecins, jusqu’aux organisations professionnelles et aux sociétés savantes.
L’AMUF ne peut accepter le remplacement des médecins dans les services d’urgences et dans les SAMU-SMUR par du personnel paramédical. Nos collègues infimier.è.s méritent une autre reconnaissance de leur qualification, que ce soit les IADE dans les SMUR et les IDE qui assurent les postes d’accueil et d’orientation sans reconnaissance de leur qualification.
L’AMUF demande le retrait immédiat de ce projet de décret et l’ouverture de véritables négociations sur le fonctionnement des services d’urgences et des SAMU-SMUR qui ne peut s’appuyer que sur la collaboration en équipe de professionnels aux compétences complémentaires et clairement identifiées.