Communiqués de presseDernières nouvelles

Le CH d’Agde dans la tourmente, la riposte s’organise

Le centre hospitalier d’Agde dans la tourmente, la riposte s’organise

 

« HOLD-UP sur la santé des agathois » : saison 2

 

Après avoir décidé une réduction des heures d’ouverture en 2017, la direction s’en prend aujourd’hui au service de radiologie de l’hôpital

Depuis maintenant onze ans l’accueil des urgences pour Agde et son bassin de population se développait lentement (trop), mais surement. Ainsi  depuis son ouverture en  2007 et avec sa réorganisation en 2011 avec la présence d’une équipe urgentiste de 8h00 à 20hOO,  l’activité du service a augmenté de 330%.

Même si nous n’avions pas réussi à transformer ce service d’Accueil non programmé en « vrai » service d’urgence, c’est à dire ouvert 7 jours sur 7 et 24h sur 24, celui-ci répondait à un vrai besoin de la population.

Au moins avions nous obtenu la pérennisation d’un SMUR à l’année que personne n’oserait contester aujourd’hui, preuve que l’expertise des besoins faite par l’AMUF s’est avérée juste.

Depuis maintenant quatre ans les Hôpitaux du Bassin de Thau sont confrontés à des difficultés financières (comme tous les hôpitaux publics) et les urgences font face comme partout en France à une pénurie de médecins.

En réponse à ces  difficultés la direction a décidé, sans aucune concertation ni avec les élus, ni avec les personnels, ni avec les syndicats :

  • En avril 2017de réduire les horaires d’accueil à l‘hôpital d’Agde (9h00-18h00 au lieu de 8h00-20H00).
  • En avril 2018 de diminuer le temps de présence du manipulateur en électroradiologie. La conséquence étant l’impossibilité de réaliser des examens radiologiques après 16 heures.

Comment peut-on imaginer qu’il est possible de réaliser un accueil et des soins de qualité si la radiologie n’est pas accessible. Demander à un médecin urgentiste d’exercer son métier sans radiologie, c’est comme demander à un cuisinier de faire la cuisine sans casserole !

Comment peut on accepter qu’entre 18 et 20 heures (la Maison Médicale de Garde ouvre à 20 heures) il n’y ait aucune réponse médicale possible pour une population qui ne compte pas moins de 30 000 habitants toute l’année et avec un bassin de population  d’au moins 75 000 habitants.

Par ailleurs la ville d’Agde est classée parmi les plus pauvres de France avec un taux de chômage de 20 % et la précarité qui va avec. On demande aux personnes qui n’ont pas de moyen de locomotion de se déplacer sur les urgences de Sète ou Béziers. Comment font –elles ?Enfin la démographie médicale est en chute libre sur notre territoire avec toujours plus de médecins qui partent à la retraite et qui ne sont pas remplacer.

L’AMUF souhaite porter à la connaissance de tous  ce qu’elle considère comme une décision infondée et néfaste , allant à l’encontre des besoins du territoire, et introduisant de fait l’inégalité d’accès aux soins.

Lorsqu’on sait que l’Accueil Médicalisé de Jour à l’Hôpital d’Agde est reconnu MISSION d’INTERET GENENRAL et à ce titre  financé par l’état, on est en droit de se demander si ce financement ne va pas à terme nous être retiré puisque nous ne remplissons plus la mission qui nous a été confiée.  Cela voudrait dire fermeture immédiate du service.

L’AMUF entend déposer un recours auprès de l’ARS  Occitanie et le ministère de la santé

Enfin L’AMUF, par le présent communiqué, sollicite tous ceux  et celles qui se sont déjà mobilisés dans le passé, syndicats et comité de défense de l’Hôpital afin que nous dénoncions ensemble cette dégradation de la qualité d’accès aux soins.

Pour l’Association des Médecins Urgentistes de France

Docteur Bertrand de Pontual, délégué régional  Occitanie Midi-Pyrénées

 

Rassemblement devant l’hôpital d’Agde

Partager ce contenu
Activer les notifications OK Non merci