Revue de Presse – Manifestation devant l’ARS pour le maintien de la ligne 2 du SMUR de l’hôpital de Lons-le-Saunier
Pour la sauvegarde de la ligne 2 du Smur, une centaine de Jurassiens manifestent à Dijon
» Une centaine de Jurassiens, dont bon nombre d’élus des villages du bassin lédonien, ont fait le déplacement jusqu’à Dijon, ce vendredi 5 mars 2019, afin de protester contre la suppression annoncée de la 2e ligne de Smur du centre hospitalier de Lons-le-Saunier. »
Une ligne de Smur indispensable, à leur yeux, pour maintenir un service de santé correct dans le Jura, mais aussi la sécurité des habitants. Car sans cette deuxième ligne, selon les urgentistes, ce sont 40 vies par an qui seraient en péril.
60 manifestants devant le siège de l’ARS pour évoquer les problèmes des urgences (photos+vidéos)
» Il sont une soixantaine à être réunis devant le siège de l’ARS de Bourgogne – Franche-Comté à Dijon depuis 14 heures. Une délégation de la CGT du CHU et de l’Association des médecins urgentistes de France sera reçue à 15 h 15, comme l’explique François Thibaut (CGT CHU) : « Nous allons exposer l’ensemble des problèmes des toutes les urgences de Bourgogne-Franche-Comté. Par exemple, à Dijon, sur 45 médecins il nous manque 15 postes. C’est un casse-tête pour les plannings. Chaque jour il nous manque un médecin régulateur pour le 15 ou un autre en ambulance sans compter le manque de un ou deux professionnels aux urgences. » »
Eric Loupiac, délégué jurassien pour l’AMUF.
Des Jurassiens se rendent à l’Agence régionale de santé pour défendre la 2e ligne de SMUR
« Une manifestation initiée par l’intersyndicale AMUF, CGT et FO, portée par les comités de soutien « du blanc pour sauver des vies » ainsi que « patients du Jura. »
Le soutien des élus est essentiel pour les urgentistes. « Nous allons demander un entretien à l’ARS. Nous avons besoin d’échanger avec le directeur et les élus. Nous voulons des garanties de financement de ce SMUR, du matériel et des équipes. » Pour rappel, plus de 10 médecins sur les 16 que comptent les urgences pourraient demander leur démission, ou mutation, si cette ligne de Lons-le-Saunier n’est pas maintenue.
Les urgentistes manifestent à Dijon pour réclamer plus de moyens
Ne pas faire à Lons-le-Saunier ce qui a déjà été fait à Dole
« Des élus jurassiens ceints de leur écharpe tricolore sont venus soutenir l’action syndicale, comme Laurence Bernier, maire de Frasne-les-Meulières, 124 habitants, près de Dole. Dole où une ligne de SMUR a déjà disparu l’an dernier. Les conséquences sont lourdes, dit-elle : « on a eu plusieurs échos de décès suite à des équipes qui ne sont pas arrivées à temps,comme le cas d’une personne qui nous a dit que son mari était décédé parce que le SMUR était arrivé une heure après. On a eu un autre cas où ce sont les pompiers qui sont venus, sans médecin à bord, et donc, là c’est une dame qui est décédée ». Laurence Bernier, avec le comité de défense des hôpitaux publics de Dole, est venue manifester par solidarité avec l’hôpital de Lons-le-Saunier, et pour réclamer le rétablissement de la ligne de SMUR supprimée à l’hôpital Pasteur de Dole. »
Des urgences saturées
« Hervé Maillot est quant à lui coordinateur régional de la CGT Santé Action Sociale. Il travaille au centre hospitalier de Chalon-sur-Saône et témoigne des problèmes des urgences qui manquent de personnel d’autant plus qu’on manque aussi de médecins de ville : « si les gens viennent aux urgences, c’est aussi parce qu’ils ne trouvent plus de médecins de ville. Et puis, comme vendredi dernier à Chalon, il y avait je ne sais combien de brancards dans tout le service des urgences qui manquait de lits. Et même quand ce sont de vraies urgences, quand on dit aux gens qu’ils doivent attendre 8 heures, on peut comprendre que ça les énerve ». »