Urgences : la Ministre se trompe de diagnostic et de remède
Urgences : la Ministre se trompe de diagnostic et de remède.
Communiqué de presse du 25 mai 2018
Après la publication du rapport du député Thomas Mesnier, la Ministre de la santé propose la création de plates-formes téléphoniques « santé » autour du numéro d’appel 15. Nous sommes contre étant déjà débordé de travail.
Le 15 est un numéro d’appel pour les urgences médicales qui coexiste dans les départements avec le 18 pour les pompiers. Ces deux services publics collaborent au quotidien pour assurer la réponse aux urgences dans les territoires. Les pompiers, secouristes professionnels, assurent une réponse rapide grâce à un fin maillage du territoire avec leurs centres de secours et les SAMU apportent la technicité médicale avec les Services mobiles d’urgence et de réanimation dont les délais d’intervention sont plus longs du fait d’un nombre plus réduit d’équipes disponibles. Ces deux services publics ont montré leur efficacité sur le terrain au quotidien. Les structures d’urgences doivent rester concentrer sur les urgences et pas diversifier leurs activités
Cependant, hormis dans quelques départements qui ont montré l’exemple, ces deux services travaillent trop souvent en parallèle sans outil de gestion, notamment téléphoniques et informatiques, communs, ce qui aboutit à une perte de temps qui peut être préjudiciable aux patients.
L’AMUF avec la FNSPF (Fédération nationale des sapeurs pompiers de France) réclame depuis des années une interconnexion des deux numéros d’appel 15 et 18 afin que quel que soit le numéro appelé, la réponse soit immédiate et adaptée en cas d’urgence médicale. Nos deux organisations ont souligné avec force l’urgence d’une réforme de nos services de secours allant dans ce sens.
Il est donc nécessaire que la Ministre de la santé entende les professionnels de terrain afin de ne pas se fourvoyer sur une route qui mènerait à une impasse et à une aggravation de la situation actuelle. En effet, vouloir étendre les missions des centres 15 à l’ensemble des problèmes de santé de la population ne pourra qu’encombrer les standards et entraîner des retards à la décision.