La fin des urgences pédiatriques à Troyes
Revue de presse Troyes : les urgences pédiatriques c’est fini
Retrouvez l’interview de Valéry FLIPON délégué régional et élu au conseil d’administration de l’AMUF
Depuis quelques semaines, les urgentistes du centre hospitalier de Troyes savent que les internes ont déserté la pédiatrie pour le semestre d’été avec pour conséquence un arrêt net des consultations inopinées en pédiatrie. (…) Ils étaient pris en charge par un interne du service de pédiatrie, supervisé par un médecin pédiatre senior. Dans quelques jours, les petits viendront retrouver les adultes aux urgences. « Sans moyens médicaux supplémentaires pour faire face au surplus de travail, nous ne pourrons pas absorber sans mettre en danger les patients », s’emporte le docteur Valéry Flipon. « Nous bénéficions d’un référentiel des ressources nécessaires au bon fonctionnement des urgences. Il établit la présence indispensable de 5,5 postes de médecin par 24 heures. »
« Nous avons mis à la tête des hôpitaux des technocrates gestionnaires en déconnexion complète avec la réalité de terrain »
« En 2017, nous avons reçu plus de 62 000 patients aux urgences. En plus de ces missions, nous assurons la continuité des soins dans d’autres services comme la gériatrie, la rhumatologie ou la diabétologie. Demain, nous ne pourrons assumer les 4 300 jeunes patients qui pousseront les portes des urgences pour les six prochains mois. »
Dans la ligne de mire du représentant de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), « l’immobilisme de l’administration » qui n’aurait pas pris la mesure de la situation. (…) « En 2017, les urgentistes ont assuré en heures supplémentaires l’équivalent de neuf équivalents temps-plein. Dans ces conditions, chacun peut entendre que nous ne pouvons donner plus sans mettre en péril la santé de nos patients et risquer une implosion de l’équipe médicale. »