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En France, des petits services d’urgences menacés de fermeture nocturne

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Des services d’urgences menacés de fermeture nocturne

Le Monde  | Par François Béguin

Que faire des quelques dizaines de « petits » services d’urgences, peu fréquentés, contraints pour fonctionner de recourir à des médecins intérimaires payés à prix d’or ? A cette question, la ministre de la santé, Agnès Buzyn, a récemment apporté une réponse très claire. « Nous pourrons être amenés à fermer certains services d’urgences de proximité la nuit », a-t-elle déclaré dans un entretien au Quotidien du médecin, le 8 janvier, en promettant une « réorganisation de certains services d’urgences », en concertation avec les urgentistes.

Où ? Combien ? Difficile pour l’instant de savoir comment cela se traduira, alors même que l’éventualité d’une fermeture des urgences de nuit de Clamecy (Nièvre) a provoqué un mouvement de colère de 36 maires des communes voisines qui ont, vendredi 23 février, présenté leur démission en sous-préfecture en signe de protestation. La ministre devait s’engager, jeudi, à y maintenir un service d’urgence 24h/24.

(…)

A l’origine du problème, une importante pénurie de médecins urgentistes. Selon les derniers pointages de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF), il y a trois ans, il en manquait plus de 750 pour faire tourner correctement les services d’urgences en France.

Rien que pour la Bourgogne-Franche-Comté, particulièrement touchée, l’agence régionale de santé (ARS) a calculé qu’il en manquerait près de 200 cette année.

Conséquence : les prix payés aux intérimaires par les établissements explosent. Certaines gardes de 24 heures ont flambé « jusqu’à 3 000 euros » à Noël 2017 ou au Nouvel An, explique-t-on à l’AMUF.

(…)

« On doit être là au cas où. Fermer un service d’urgences quand il se situe dans une zone où l’on n’est pas à moins de trente minutes d’une urgence médicalisée est un crime », assure Christophe Prudhomme, porte-parole de l’AMUF.

 

Le Monde  | Par François Béguin | Lire l’article dans son intégralité en cliquant sur ce lien 

Diaporama – Comparaison du coût d’une plage de travail de 12 heures d’un urgentiste et d’un intérimaire

A lire sur le même sujet :

Urgences fermées pour cause de pénurie d’urgentistes | Jean-Bernard Gervais | 19 août 2015

Santé en France: Désertification médicale, urgences engorgées… Pourquoi le système souffre | Anissa Boumedienne | 

A écouter sur le même sujet :

Christophe Prudhomme, médecin urgentiste au SAMU de Seine-Saint-Denis| Crédit Média : Bernard Poirette | RTL | 

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