Patrick Pelloux : « Le plan Novi déclenche tous les moyens nécessaires pour prendre en charge les victimes »
Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), a détaillé jeudi pour franceinfo le mécanisme du plan Novi. Il a été déployé à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, après la collision mortelle entre un TER et un bus.
Le plan Novi a été déclenché, jeudi 14 décembre, après la collision entre un TER et un car à Millas, dans les Pyrénées-Orientales. Cette collision a tué au moins quatre enfants et blessé 20 autres personnes. « Le plan Novi déclenche tous les moyens nécessaires pour prendre en charge les victimes », a expliqué sur franceinfo Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf). « Nous appliquons ce pourquoi nous sommes entraînés régulièrement avec les sapeurs-pompiers et les samus », a-t-il ajouté.
franceinfo : À quel type de blessures ont affaire les secours dans ce type de collision ?
Ce sont ce qu’on appelle les polytraumatisés. L’urgence vitale, c’est d’arrêter les hémorragies parce qu’évidemment il risque d’y avoir des hémorragies au niveau des organes internes, au niveau des poumons, au cœur mais également au niveau cérébral. Ce que nous prenons en charge, c’est la personne globale, les médecins qui arrivent sur place voient tout de suite vers quelle structure hospitalière la rediriger.
Les victimes sont des enfants. Comment réagissent les secours ?
Certes, ce sont des collégiens, ce qui met beaucoup d’émotion mais pour nous ce sont des victimes. C’est-à-dire que, dans tous les exercices qu’on mène régulièrement avec les sapeurs-pompiers et les samus, l’entraînement est toujours le même. Le plan Novi a été préparé de longue date avec des entraînements vraiment rigoureux au niveau de tous les samus et de toutes les régions. Et ça fonctionne. On met le paquet pour que toutes les victimes soient prises en charge avec les moyens suffisants et on prend aussi en charge l’aspect psychologique.
Y a-t-il des besoins de sang ?
Pour l’instant, non. Il est certain que les personnes qui nous entendent et qui se sentent impliqués, peuvent avoir envie de donner leur sang. Elles peuvent toujours aller au centre de transfusion sanguine. On peut toujours en avoir besoin. Les choses sont anticipées et organisées.