L’AMUF appelle les médecins hospitaliers à participer à la journée d’action intersyndicale du 10 octobre
La dégradation des conditions de travail aboutit à l’épuisement des équipes qui dans certains départements ne sont mêmes plus à même d’assurer la sécurité de la population, comme cela a été le cas cet été avec la fermeture d’équipes de SMUR ou de services d’urgence la nuit.
Nous ne sommes pas des « fainéants » et assurons 24 h sur 24, 365 jours par an le fonctionnement du service public hospitalier dans des conditions qui ne sont plus acceptables tant pour les personnels que pour les patients. Aujourd’hui de plus en plus de collègues quittent leurs postes ou diminuent leur temps de travail, car ils n’en peuvent plus, ce qui entraîne une aggravation des conditions de travail de ceux qui restent.
L’étranglement financier des hôpitaux qui va encore s’aggraver avec la prochaine Loi de financement de la Sécurité Sociale est inacceptable.
Par ailleurs le nombre de médecins actuellement formé est insuffisant pour combler le nombre de postes vacants.
À cela s’ajoute la baisse de nos rémunérations individuelles qui est vécue comme une vexation supplémentaire et un mépris de notre engagement professionnel au quotidien. Au-delà du blocage des rémunérations, de l’augmentation non compensée de la CSG, la dernière mesure visant à supprimer les cotisations de retraite sur le paiement des jours épargnés sur nos CET est la goutte d’eau qui fait déborder le vase !
Pour toutes ces raisons, l’AMUF appelle l’ensemble des praticiens à se déclarer gréviste le 10 octobre pour exprimer leur mécontentement et exiger du gouvernement les moyens de travailler dans des conditions acceptables pour eux-mêmes et pour les patients.
Communiqué de presse du 4 octobre 2017