Communiqué de Presse AMUF 2 janvier 2009
L’AMUF accepte la main tendue du Président de la République
Après un mois de conflit social et une absence totale de concertation avec la Ministre de la Santé, l’AMUF a écrit au président de la République le 30 décembre 2008 pour l’alerter sur la gravité de la situation dans les urgences SAMU SMUR de nos hôpitaux. « La perte de chance pour les malades », comme les derniers drames nous l’on montré, ne doit en aucun cas devenir la règle de l’accès aux soins hospitaliers d’urgence et de réanimation dans notre pays.
Hier, le Président de la République a invité à l’Elysée « les travailleurs du nouvel an » pour les remercier et leur présenter les vœux de la nation.
Le Chef de l’Etat nous a entendu. Il a envoyé un message très fort pour les hôpitaux. Il a tenu à exprimer sa gratitude toute particulière aux urgentistes. Nous saluons cette démarche d’ouverture du Président de la République.
Les très graves dysfonctionnements récents ont mis en lumière ce qui nous attend avec le projet de loi Hôpital Patient Santé Territoire. Nous dénonçons ici, un projet mal préparé, non concerté et en décalage avec les réalités de terrain. L’hôpital ne peut pas, ne peut plus et ne doit pas être géré comme une entreprise.
Les urgentistes ont toujours su s’adapter aux contextes difficiles, mais cela ne pourra pas se faire qu’en adéquation entre les moyens disponibles dans les hôpitaux et les besoins des malades.
Nous prenons actes de la volonté du Président de la République de renouer le débat et de se mettre au travail avec les urgentistes. Comme nous le lui avons fait savoir, nous sommes immédiatement disponibles pour régler au plus vite cette crise grave de l’accueil des urgences et des SAMU SMUR.
Nous profitons de ce message pour souhaiter une très bonne année à tous les journalistes et nous leur souhaitons pour 2009, d’avoir enfin librement accès à tous les hôpitaux pour témoigner de nos conditions de travail et de celles des malades qui attendent trop souvent des dizaines d’heures sur un brancard qu’un « lit » se libère.