Revue de Presse

Hôpital : Les urgences craquent de toutes parts

Revue de presse : Les urgences craquent de toutes parts

Les conflits sociaux se multiplient dans les services d’urgences des hôpitaux. Manque de bras, de locaux, de lits d’hospitalisation, restructurations et concentrations de services, restrictions d’ouverture la nuit provoquent une embolie permanente.

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Les services d’urgences hospitalières sont emblématiques de la crise qui frappe les établissements de soins dans notre pays. Loin de se résumer aux périodes épidémiques (grippe, gastro, bronchiolite), la saturation des services est devenue chronique. Elle provoque la colère des personnels qui, en maints endroits du pays, mènent ou ont mené des conflits pour obtenir des effectifs et des lits d’aval pour traiter les patients. C’est notamment le cas à Lyon, Toulon-La Seyne, Vannes, Strasbourg, Auch, Rochefort, Bourges, Trévenans, Poitiers, Bron, Montbeliard, Brest, Rouen…

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Organiser les convergences

Face à l’émergence de très nombreux conflits locaux sectoriels dans la santé et l’action sociale, la fédération CGT a mené durant tout le mois d’avril des semaines d’action pour faire converger et fédérer les luttes spécifiques sur des temps forts thématiques, comme sur la psychiatrie, la protection de l’enfance, les EHPAD, les urgences. L’idée étant de rendre visibles ces mobilisations, d’alerter les populations, d’impliquer les élus locaux, d’organiser des débats publics en territoires.

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100 000 patients par an sont hospitalisés sur des brancards

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L’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) estime que « 100 000 patients par an sont hospitalisés sur des brancards ». Un chiffre alarmant qui conduit l’AMUF à exiger « un moratoire sur les fermetures de lits. Nous demandons que les CTRU (comités techniques régionaux des urgences) soient réunis de manière urgente avant fin avril, avec comme objectif : aucune fermeture de lits dans tous les hôpitaux. Par ailleurs, nous redisons notre attachement au maintien de l’ensemble des structures d’urgences publiques ».

La partie la plus visible de la crise des hôpitaux

«Les urgences sont emblématiques : elles sont la porte d’entrée de l’hôpital et le réceptacle des insuffisances de la médecine de ville. On fait aussi appel à elles pour prendre en charge les personnes âgées dépendantes en phase aigüe, faute de soignants en nombre suffisant dans les EHPAD. Elles sont aussi la partie la plus visible de la crise hospitalière pour les usagers qui y attendent des heures, et pas seulement durant les périodes épidémiques. On y manque de bras et de lits d’aval pour accueillir correctement », explique la secrétaire générale de la CGT santé et action sociale dans une interview à paraître dans notre édition de la NVO de mai dans une enquête sur l’hôpital public. « Évidemment, cette dégradation ne date pas d’aujourd’hui. Elle résulte des réformes HPST (loi Bachelot « Hôpital patient santé territoire”) de l’application de la T2A (tarification à l’activité) ou de la loi santé de Marisol Touraine », rappelle Mireille Stivala.

 

Publié le 27 avril. 2018 |PAR BLOG : LE BLOG DE MORVAN56 | Lire l’article dans son intégralité ici

 

Chaîne humaine autour de l’hôpital de Douai

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